La phagothérapie pour combattre les maladies nosocomiales
La phagothérapie a été utilisée après la Première Guerre Mondiale et pour la première fois en France. C’est par l’observation faite à l’hôpital de l’Institut Pasteur que le bactériophage à été mis en évidence et son rôle dans la guérison évoqué puis utilisé par Félix d’Herelle.
Jusqu’à l’apparition des antibiotiques, la phagothérapie a connu un développement mondial. Les antibiotiques ont à leur tour connu un succès plus important.
A l’heure actuelle face au développement des résistances bactériennes aux antibiotiques et aux complications nosocomiales, les impasses thérapeutiques ont parfois des conséquences dramatiques. Une réplique pourrait être celle de la pratique abandonnée de la phagothérapie.
On redécouvre depuis les années1990 que les meilleurs ennemis des bactéries pourraient être exploités pour traiter des infections résistantes aux antibiotiques. En effet la grande majorité des deux mille virus connus ne s’attaquent pas à l’homme ni même aux autres mammifères, mais aux bactéries.
Ce traitement , la phagothérapie, implique d’utiliser des phages, qui sont des sortes de virus, pour combattre les bactéries.
Efficacité du traitement, la phagothérapie
Une des perspectives consiste à utiliser les phages en complément des antibiotiques classiques, face aux bactéries multirésistantes.Dans un avenir immédiat, la phagothérapie ne peut pas remplacer l’antibiothérapie.
Certaines pathologies nécessite une action très rapide du thérapeute et une adaptation du phage thérapeutique. La phagothérapie est donc un complément à l’antibiothérapie qui peut être salvateur dans une prise en charge globale d’une maladie nosocomiale
La solution passe par l’utilisation de cocktails de phages différents, équivalents aux associations de médicaments employées classiquement en thérapeutique anti-infectieuse pour contrer les résistances bactériennes
En France, les groupes qui se consacrent à la biologie des phages se comptent sur les doigts d’une main. Pour autant, le Dr Alain Dublanchet croit à l’avenir de la phagothérapie: « Elle ne doit pas être une médecine alternative de l’antibiothérapie au sens où elle ne doit pas venir en ’’roue de secours’’ d’un échec thérapeutique, lorsque le patient est déjà trop affaibli. Le Dr Dublanchet compte donc bien contribuer à relancer le savoir-faire « phagothérapeutique » en France,