A savoir : L’aipp correspond à la réduction du potentiel physique, psychosensoriel ou intellectuel . aipp signifie Atteinte à l’Intégrité Physique et Psychique. C’est l’expertise médicale qui détermine le taux d’aipp. Ce poste de préjudice s’appelle également DFP, c’est à dire Déficit Fonctionnel Permanent
L’importance des fonctions pouvant être atteintes ne permet pas de fixer un maximum.
Le recours au spécialiste psychiatre s’avère souvent nécessaire, non pour se substituer à l’expert en évaluation du dommage corporel qui devra effectuer la synthèse et fixer un taux global, mais pour préciser un diagnostic, situer l’état par rapport à l’état antérieur du sujet et renseigner sur l’évolution prévisible.
Epilepsie post-traumatique
La prudence s’impose avant d’affirmer le diagnostic d’épilepsie et de l’attribuer à un traumatisme cranio-encéphalique.
Le diagnostic repose sur un élément unique, exclusivement clinique et rigoureusement indispensable la survenue de crises indiscutables. Or, le plus souvent, il n’y a pas eu de témoin à formation médicale et certaines crises de nature hystérique sont parfois de diagnostic difficile avec une authentique crise épileptique.
L’imputabilité à un traumatisme nécessite qu’il y ait eu un traumatisme crânien d’une certaine importance, accompagné d’une perte de connaissance, et qu’il s’agisse d’une variété d’épilepsie pouvant avoir une origine traumatique.
L’EEG est un élément de valeur, mais certaines épilepsies authentiques comportent un EEG normal.
La majorité des épilepsies post-traumatiques se révèlentdans les trois ans qui suivent l’accident.
Le taux d’AIPP ou de DFP ne peut s’évaluer qu’en tenant compte de multiples facteurs, aux premiers rangs desquels la fréquence des crises, l’importance du traitement anti-convulsivant, la psychologie du sujet et sa façon d’assumer sa nouvelle condition, en n’oubliant pas que certaines activités sont interdites aux épileptiques, l’âge enfin.
En lui-même, un EEG plus ou moins anormal ne justifie pas l’attribution d’une AIPP
– Crises localisées
suivant la fréquence 5 à 20 % d’AIPP ou de DFP
– Crises généralisées
– 1 crise isolée et non suivie d’un traitement ne justifie pas d’AIPP
– 1 ou 2 crises annuelles, avec traitement régulier 15 à 20 % d’AIPP ou de DFP
– 1 ou 2 crises mensuelles permettant, sous certaines précautions, une activité normale 20 à 30 % d’AIPP ou de DFP
– Crises plus fréquentes obligeant à réduire ou modifier les activités habituelles 30 à 40 % d’AIPP ou de DFP
– Crises fréquentes interdisant une activité régulière 40 à 50 % d’AIPP ou de DFP
Un barème peut difficilement rendre compte de ces divers éléments et c’est à l’expert qu’il revient finalement, tenant compte de son expérience et des données acquises en ce domaine, de déterminer l’importance du dommage subi, tant sur le plan fonctionnel que social.
Certains syndromes neurologiques post-traumatiques tels que l’hydrocéphalie à pression normale, les fistules ostéodurales (hydrorrhées), les syndromes parkinsoniens, ne peuvent faire l’objet d’une indication chiffrée dans le cadre d’un barème. Ils nécessitent toujours l’avis d’un spécialiste et le taux doit tenir compte de la gêne fonctionnelle.
Névroses post-traumatiques
A base de réactions anxio-phobiques pouvant aller jusqu’à l’agoraphobie et parfois de réactions hystériques, elles réalisent souvent des formes masquées ou camouflées : réactions asthénodépressives, algies polymorphes. Un traumatisme ne peut jamais, à lui seul, être responsable d’une structure ou personnalité hystérique.
Si, après un accident, apparaissent des manifestations déficitaires telles qu’une paralysie, une cécité, dont la nature névrotique peut être affirmée, on ne peut considérer le traumatisme que comme ayant joué un rôle favorisant ou déclenchant de la manifestation hystérique, mais non comme responsable de la structure elle-même.
Les symptômes spécifiques sont la labilité émotionnelle,le blocage des fonctions du « moi » (indifférence, inhibition de la libido) et les phénomènes répétitifs (ruminations mentales, cauchemars).
L’organisation névrotique de la personnalité se révèle par une attitude ambigüe faite à la fois d’une dépendance à l’égard de l’entourage et d’une revendication. La note revendicatrice peut prendre le devant du tableau.
L’évaluation de l’incapacité doit faire la part de l’état antérieur, apprécier le caractère permanent des troubles et tenir compte de leur retentissement sur la vie quotidienne de la victime, les taux pouvant varier habituellement entre 5 et 20 % d’AIPP ou de DFP
Le syndrome dépressif est relativement fréquent après untraumatisme. Il est le plus souvent résolutif après traitement.
Psychoses post-traumatiques
Les véritables psychoses post-traumatiques sont exceptionnelles.
L’origine traumatique de la démence précoce (schizophrénie) est le plus souvent rejetée. Quant à la psychose maniaco-dépressive, son origine traumatique n’est jamais admise. Mais le traumatisme peut déclencher une poussée et parfois même révéler la maladie.
L’expert doit s’attacher à dépister une éventuelle atteinteorganique post-traumatique (hydrocéphalie, atrophie).
Démence post-traumatique
Le taux peut atteindre 100 % d’AIPP ou de DFP
Voir d’autres barèmes d’AIPP :
AIPP ou DFP et acuité auditive
AIPP ou DFP et estomac grele pancreas
AIPP ou DFP et foie voie biliaire
AIPP ou DFP et fonction circulatoire
AIPP ou DFP et fonction masticatoire
AIPP ou DFP et fonction membres inferieurs
AIPP ou DFP et fonction membres superieurs
AIPP ou DFP et fonction olfactive et respiratoire
AIPP ou DFP et fonction reproduction appareil genital
AIPP ou DFP et fonction respiratoire
AIPP ou DFP et fonction visuelle
AIPP ou DFP et lésion cordes vocales
AIPP ou DFP et paroi abdominale
AIPP ou DFP et rein haut appareil
AIPP ou DFP et sequelles sensitives et motrices
AIPP ou DFP et symptome subjectif post commotionnel
AIPP ou DFP et syndrome déficitaire
AIPP ou DFP et vertiges troubles équilibre
AIPP ou DFP et vessie bas appareil